Crédit immobilier : les taux remontent de manière brutale, le nombre de prêts accordés est en chute libre !
Jusqu’où vont grimper les taux d’intérêt ? À cette question, impossible d’apporter une réponse ! Ce que l’on peut affirmer en revanche, c’est que les taux des crédits immobiliers sont en train d’effectuer une remontée. En un an, les taux ont presque doublé, sur toutes les durées. Mais, si cette remontée était attendue depuis plusieurs années, elle semble plus brutale qu’on ne pouvait l’anticiper..
La fin des taux des crédits immobiliers historiquement bas
Depuis la fin de l’année 2021, les taux des prêts immobiliers ont tous augmentés, peu importe la durée d’octroi. Hier encore à 1,06 %, le taux moyen est passé en septembre 2022 à 1,88 %. L’année 2022 restera ainsi comme celle marquant la fin du crédit immobilier « bon marché », avec une remontée forte… et même brutale en ce mois d’octobre.
« Modeste en début d’année, l’augmentation des taux s’est accentuée avec le rythme de l’inflation et le renforcement des tensions sur les marchés financiers dans le sillage de la guerre en Ukraine » peut-on lire sur le site de l’Observatoire Crédit Logement / CSA. Si durant la période estivale, le taux d’usure a servi de protection, sa revalorisation au 1er octobre a fait sauter ce verrou.
L’époque à laquelle il était possible d’emprunter sur 15 ans et même sur 20 ans à un taux inférieur à 1 % semble aujourd’hui lointaine. De plus en plus d’établissements bancaires affichent déjà des taux supérieurs à 2% sur toutes les durées !
Une hausse des taux durables pour permettre aux banques d’être rentables
Le contexte économique a une influence directe sur les taux proposés. C’est le cas par exemple du coût de la dette française à 10 ans (OAT 10), indicateur sur lequel les banques se fondent pour calculer leur barème de taux, et dont le niveau flambe depuis l’été. La banque centrale européenne (BCE) a décidé elle aussi de venir mettre son grain de sel en relevant son taux appliqué pour les opérations de refinancement. Deux décisions qui plombent les taux.
Alors, les banques répercutent ces hausses pour pouvoir continuer de préserver leurs marges sur les crédits immobiliers. Car c’est une réalité, les crédits immobiliers deviennent de moins en moins rentable pour les établissements bancaires… qui n’ont pas d’autre choix que de multiplier les refus pour ne pas se mettre en danger et/ou valider des dossiers à risques. « Depuis l’été, la dégradation rapide de la profitabilité des nouveaux prêts est venue amplifier le repli de la demande. Confrontée à un taux d’usure inadapté dans le contexte du relèvement du principal taux de refinancement de la BCE, l’offre bancaire s’est contractée » précise l’Observatoire Crédit Logement / CSA.
On peut ainsi anticiper que les taux des crédits immobiliers devraient continuer d’augmenter et se maintenir à un niveau important. 2, 3, 4 voire 5% en moyenne ? Impossible de le dire. Mais le fort recul de la production de nouveaux crédits plus fort que lors du premier confinement (- 34,7 % en août et septembre en glissement annuel) va encore tendre un peu plus le marché. Les candidats à l’achat qui parviendront à décrocher un crédit devront composer avec un taux élevé.