Malgré une crise de leur pouvoir d’achat, les Français restent attirés par l’immobilier !

Les indicateurs ne sont pas dans le vert : prix de l’immobilier élevés, accès au crédit complexifié, contexte économique et politique tendu. Et pourtant. L’envie d’acheter – pour sa résidence principale ou pour un investissement – reste forte. Un aveuglement ou une croyance forte en la pierre ? On tente d’y voir plus clair.

L’immobilier est au plus haut, et alors ? On achète !

Les prix de l’immobilier sont hauts. Selon l’analyse de la conjoncture immobilière par les notaires de France (publiée le 14 novembre 2022[1]), la hausse des prix se poursuit. Sur une année, elle est de +6,8 % (après +7,3 % l’an dernier). « La hausse reste plus marquée pour les maisons (+8,5 % sur un an au 2e trimestre 2022) que pour les appartements (+4,5 %), comme depuis le 4e trimestre 2020 ». Si le marché parisien est atypique (avec une stabilité et une faible évolution récente), en province, les prix restent très dynamiques : +8,6 % au 2e trimestre 2022 après +9,2 %. « Depuis le début de l’année 2021, les prix des maisons en province (+9 % sur un an au 2e trimestre 2022) augmentent plus fortement que ceux des appartements (+7,6 %), ce qui ne s’était pas produit en 2019 et 2020 ».

L’envie d’acheter de la pierre n’est pourtant pas altérée. La preuve, 40% des Français prévoient d’acheter un bien immobilier au cours des deux prochaines années selon un sondage Ifop[2]. 62% de ces potentiels acquéreurs visent à acheter leur résidence principale, tandis que 26% évoquent un investissement locatif et 13% une résidence secondaire. 4 Français sur 10 avec un projet d’achat à court terme ? Voilà qui a de quoi surprendre, mais qui traduit en réalité l’appétence marquée dans l’hexagone pour l’immobilier qui jouit toujours de cet aspect de « valeur refuge ».

En cas de chute des prix, cette confiance historique pourrait être rompue. 

Un coût du crédit en augmentation, un accès au financement toujours plus complexe

En parallèle de prix hauts, le coût des crédits immobiliers s’est envolé. S’il faut composer avec un prix de la pierre important, c’est donc le sujet du financement qui lui aussi impose un effort supplémentaire. Sur 1 an – entre octobre 2021 et octobre 2022 – les taux moyens des crédits sont passés de 1,04% à 2,05% !

Alors, les établissements de crédit et les candidats à l’achat s’adaptent. Premier levier, la durée du crédit. Cette durée moyenne est maintenant à un niveau jamais observé par le passé : 244 mois soit un peu plus de 20 ans. Dans le détail, les chiffres sont de 261 mois (21,75 ans) pour l’accession dans le neuf et 254 mois (21,17 ans) pour l’accession dans l’ancien. « Cet allongement n’est plus suffisant pour compenser les conséquences de la hausse des prix des logements ou pour amortir celles de l’augmentation des taux d’apport personnel exigés » explique la note datée d’octobre 2022 de l’Observatoire Crédit Logement. La production de nouveaux crédits est en recul, le marché devant composer en plus avec un contexte de stricte application des recommandations du HCSF.

L’accompagnement dans l’étude de faisabilité d’un projet, le montage du dossier puis le démarchage des banques est plus que jamais pertinent pour les acquéreurs potentiels. Les services d’un courtier en crédit immobilier sont recommandés, tout comme ceux d’un intermédiaire pour acheter/vendre et avoir l’assurance d’une transaction au bon prix.